Taux d’échec élevé des étudiants (plus de 50% en première année), orientation insuffisante, insertion professionnelle largement inopérante, conditions de vie difficiles pour de trop nombreux étudiants, bâtiments en mauvais état, équipements insuffisants…à l’évidence une réforme de l’Université s’impose.
La loi relative aux libertés et responsabilités des universités (LRU) est-elle de nature à répondre à l’ensemble des problèmes posés ? Manifestement pas. En effet, si l’importance désormais accordée à l’orientation et à l’insertion professionnelle, de même que l’impossibilité d’augmenter les droits d’inscription ou de mettre en place une sélection à l’entrée sont autant de points positifs, certaines dispositions fondamentales, concernant la gouvernance et le financement, suscitent des craintes et demandent la plus grande vigilance.
Indépendamment du signe positif que constitue pour le court terme l’augmentation du budget des universités, de 10 milliards aujourd’hui à 15 milliards en 2012, l’ouverture aux financements privés fait craindre, à terme, un désengagement non compensé de l’Etat : l’exemple des avatars de la décentralisation à la française est là pour nous instruire. Autonomie ne peut signifier recours aux emplois précaires (contractuels) et à la sous-traitance (personnel universitaire).
En outre, les financements privés doivent être strictement contrôlés pour que soient garanties les filières et les domaines de recherche « non rentables » aux yeux des investisseurs, pour que l’Université conserve la pleine maîtrise pédagogique des diplômes.
Pour l’UDB, la porte parole, Mona Bras et Gaël Briand membre des jeunes de l’UDB.