
Les dernières manifestations contre la réforme des retraites ont été plus musclées qu’à l’accoutumée. A Rennes, St Nazaire, Brest, Lorient ou Vannes, les forces de police n’ont pas lésiné sur les lacrymogènes soit pour déloger les bloqueurs, soit pour dissuader les foules d’avancer
Les Jeunes de l’UDB refusent la résignation, synonyme de mort lente, et continueront le mouvement de grève. Toutefois, ils s’inquiètent de cette tension – légitime vue la situation sociale – de nature à renforcer Nicolas Sarkozy sur le thème de l’insécurité. L’ordre est en effet incarné par la droite dure et, de l’extérieur des manifestations, les images de violence sont rarement attribuées à la police.
Et pourtant, quand les gendarmes mobiles lancent des grenades explosives sur les manifestants, quand ils lancent des gaz en cloche en direction des familles, qui sont les casseurs? De plus en plus de vidéo sur internet mettent en lumière des montages de casse fait par la police. Nous ne savons qu’en penser, mais le climat d’insécurité ne peut faire émerger un véritable débat de société.
Ces révoltes vont bien au-delà des retraites et appellent un projet de société que la nôtre est incapable de fournir. Les réformes actuelles sont dogmatiques et déconnectées de la réalité (un taux de chômage des jeunes et des seniors énorme).