Des représentants de la JEN accompagne la délégation internationale au parlement des Baléares. A droite, Yann Le Blévec, représentant de l’UDBy.
Yann Le Blévec est un jeune militant de l’UDB vivant en Loire-Atlantique. Il représentait l’UDBy au congrès des jeunes du parti socialiste de Majorque (JEN), parti membre de l’EFAy. Gael Briand, responsable des affaires internationales des Jeunes de l’UDB a recueilli ses impressions.
Yann, quelles ont été tes premières impressions à ton arrivée à Palma?
Je suis arrivé à 23h40 vendredi 21 mai. J’ai d’abord été surpris par la taille de l’aéroport. Après quelques détours, je rejoins Antoni Trobat [note: Antoni est membre du bureau de l’EFAy] et Joan Ferrà Terrassa, l’ancien secrétaire général des jeunes qui a cédé son mandat ce week-end-là, deux des principaux coordinateurs du congrès. Puis, on a attendu des camarades basques autour d’une bière. Donc, ambiance plutôt détendue. Une fois réunis, les deux catalans nous ont conduits dans un pub appelé « es pinzell », leur quartier général ! La nuit a été courte… La décoration intérieure est ultra militante, des affiches demandant la libération des camarades catalans, emprisonnés par l’Etat espagnol, ornent les murs. Ce qui est fou, c’est la solidarité existant entre nous alors que nous nous connaissons à peine !
C’est le samedi qu’a lieu le congrès?
Oui, mais nous visitons d’abord le parlement des Baléares. C’est un bâtiment dans le plus pur style 19ème. Nous passons par la bibliothèque des parlementaires, par l’hémicycle où sont discutées les lois et nous terminons par la visite des différentes pièces de tractations.
Actuellement le gouvernement des Baléares est un gouvernement d’alliance de gauche dont fait partie le PSM.
Nous passons ensuite par la cathédrale appelée la seu, un édifice immense. On trouve au niveau de l’hôtel une œuvre d’Antoni Gaudí l’architecte Catalan du début du 20ème siècle à qui l’on doit notamment la Sagrada Família de Barcelone.
Puis, nous retrouvons les membres du parti accompagnés d’une équipe de télévision locale. Tous les invités des différents pays du continent se succèdent à la tribune les uns après les autres.
Tu peux nous citer un extrait de ton discours?
Un petit résumé de mes trois pages !
« Nous ne partageons pas la même culture, la même langue […] et pourtant nous sommes très proches. Nous sommes proches parce que nous défendons cette même idée que les peuples et les cultures doivent disposer d’eux-mêmes. […] En Bretagne, notre culture a été marginalisée, notre langue interdite et quasi éradiquée par l’Etat jacobin. Une poignée d’entre nous refuse cet état de fait. C’est pourquoi nous prenons la parole, c’est pourquoi l’UDB existe, défendre une culture, défendre des Hommes. […] Chez nous, une simple signature d’un sbire de Pétain et 1000 ans d’histoire étaient balayés d’un revers de main. […] Nous nous battons pour la réunification de notre pays. Nous nous battons pour notre culture, notre langue, nous nous battons pour une politique sociale plus juste et équilibrée, tournée vers les autres. […] L’écologie est une composante indispensable de notre combat. […] C’est un long combat semé d’embuches mais nous avançons et nous réussirons. […] Kentoc’h mervel eget bezañ saotret. Muchas Gracias »
Tu l’as joué solennel ! Que retireras-tu de ce séjour au final ?
Ce fut une des expériences politiques les plus enrichissantes depuis mon engagement à l’UDB. J’ai rencontré des jeunes passionnés qui connaissent parfaitement leur sujet et qui s’engagent à fond. J’espère recroiser Mikel Anderez, un basque d’Iratzarri qui doit venir sur nos côtes du Finistère dans le cadre d’un projet « Natura 2000 ». Par rapport à mon expérience personnelle de l’UDB Loire-Atlantique, j’ai bien vu le travail qu’il nous reste et l’importance d’avoir des jeunes motivés.
C’est un voyage de remise en question, quand on voit l’inertie politique de la France au niveau de ses composantes régionales… Il y a vraiment de quoi hurler!