Jeunes de l'UDB. L’Union démocratique bretonne (UDB) est un parti de gauche, autonomiste et écologiste.

Nouvelle victoire indépendantiste : que vous faut-il de plus ?

25855837_10213315289350843_1311373155_oCertains diront qu’il s’agit d’une victoire sur le fil du rasoir et que la Catalogne est plus divisée que jamais. Mais cette élection a mobilisé 85% des personnes en droit de voter ! Un score devenu quasi irréel dans nos élections modernes mais qui rend ainsi cette élection et le choix qui en résulte indiscutable : A travers leur addition, les partis indépendantistes conservent le Parlement et les catalans valident leur légitimité.

Après avoir essayé de museler durant deux mois le choix des urnes, d’avoir frappé des citoyens armés de bulletins, après avoir emprisonné des élus du peuple et avoir méprisé la volonté démocratique en arguant l’unique Loi, le Parti Populaire de Rajoy est écrasé et ne reçoit que 3 sièges.

Il est bon de noter, alors qu’il ne cessa de donner des leçons de légalité et de critiquer la volonté des indépendantiste de donner une dimension européenne aux événements en disant qu’il ne s’agissait que d’une affaire interne espagnole, la présence soutenue de Manuel Valls auprès du PP.

Bien que le parti récoltant le plus de voix avec 25% des suffrages est le parti unioniste centriste libéral Ciudadanos, il est peu probable que ce dernier puisse unir autour de lui pour gouverner. Pourtant, Rajoy ne respecte même pas ses propres règles et ne souhaite composer qu’avec Inés Arrimadas, leader de Ciudadanos, qui ne peut former un gouvernement faute de majorité unioniste…

Aujourd’hui, la question est de savoir si Madrid acceptera enfin le vote démocratique en libérant les élus emprisonnés et en commençant de véritables négociations tout en arrêtant de se voiler la face. A travers cette élection qu’il voulait comme un plébiscite contre l’indépendance ainsi qu’à travers les actes autoritaires qu’il ordonna contre les indépendantistes, Mariano Rajoy, qui gouverne déjà en minorité en Espagne, acceptera-t-il d’assumer cette nouvelle défaite en démissionnant afin de laisser la place à une véritable négociation qui saura ramener la paix et le respect de la Démocratie ?

Et bien la réponse de Rajoy fut cinglante envers la main tendue de Puidgemont et apporte une fin de non recevoir quand ce dernier lui proposait une rencontre. Si d’aucun doutait encore de la dérive autoritaire du Gouvernement espagnol, voici encore une fois, un acte qui n’arrangera pas la situation malgré le fait que les indépendantistes aient joué le jeu démocratique jusqu’au bout. Sous couvert d’une Europe silencieuse quand elle ne le soutient pas implicitement, Rajoy continue à envenimer une situation qui devient maintenant réellement grotesque.

C’est pourquoi il est temps que les communautés européennes et surtout française prennent en compte la revendication catalane et arrêtent de soutenir aveuglément le camp unioniste pour enfin avoir un rôle de conciliateur. 


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