Les jeunes de l’UDB de retour sur les routes bretonnes ! Comme l’an passé, l’UDBy est reparti en marche, non pas pour promouvoir le mouvement politique d’un certain ministre actuel mais pour interpeller une fois de plus la société bretonne sur la question des transports en Bretagne et notamment sur le réseau ferroviaire qu’il s’agisse d’élus, des acteurs économiques et sociaux ainsi que des concitoyens. Il y a un an c’était entre Auray et Saint-Brieuc que nous avions marché. Cette fois c’est depuis la gare de Landerneau le vendredi 17 juin que nous nous sommes lancés et ce pour 4 jours afin d’atteindre la gare de Quimper le lundi 20 vers 18h00. Le choix de ce trajet est du à notre volonté de défendre l’usage de trains entre Brest et Quimper, dans une logique de transit d’un axe Nord/Sud pour la pointe bretonne.
Au départ de la marche à Landerneau, devant la gare.
Cette ligne se retrouvera fermée pour un an pour cause de rénovation. Le début des travaux commencera en décembre 2016 ou au début de l’année 2017 normalement. Celle-ci sera prise en charge financièrement pour l’essentiel par le département du Finistère et par la région Bretagne si on en croit la déclaration de Gérard Lahellec, vice-président aux transports du Conseil régional, le 8 juin, devant le comité d’Iroise. En effet, la Région et le Conseil départemental du Finistère accepteraient d’ajouter à leurs contributions initiales 4 millions € supplémentaires, comme une avance sur la participation attendue de l’État. Ah, l’État… N’est-ce pas lui qui est censé être le premier débiteur pour ce genre de travaux ? N’oublions pas la SNCF qui est normalement responsable de l’entretien des lignes (depuis que Réseau Ferré de France s’est fondu au sein de l’entreprise publique). Et pourtant on n’y voit aucune motivation de leur part. Sans doute que cette ligne paraît moins profitable que celle reliant Paris à Rennes… On peut donc un peu se rassurer de la participation des deux collectivités bretonnes ayant contribué à la survie de la ligne. Cependant, nous devons rester vigilant comme le signifiait Kristian Guyonvarc’h avant le début de la marche et redoubler dans nos efforts de sensibilisation à cette problématique. C’est dans cette démarche que notre action s’inscrit !
Sur le viaduc de Châteaulin à la fin de la deuxième journée.
Nous, jeunes autonomistes de la gauche bretonne, comme beaucoup d’autres, refusons cette fatalité : celle de voir des services publics délaissés de la sorte parce qu’ils sont jugés peu rentables ; d’obliger les finistériens (plus de 900 000 habitants) à devoir emprunter la route alors que d’autres solutions de transports existent ; ou encore de voir privilégier certaines voies bretonnes allant en direction de l’Est parce qu’elles mènent vers Paris…
Cette traversée du Nord vers le Sud de la Basse-Bretagne fut une expérience enrichissante pour tous les participants. L’UDBy n’était pas la seule de la partie ; beaucoup de militants UDB du Finistère, de sympathisants, des militants de la CGT des cheminots ou de simples citoyens séduits par l’idée se sont joints à nous. Certains ont fait toute la marche, d’autres seulement une journée tandis que quelques-uns se greffaient au cortège durant quelques kilomètres symboliquement ou afin d’en savoir plus sur notre action.
Sur la durée du trajet et de nos rencontres avec les habitants nous avons eu droit à deux types de réactions par rapport à la démarche : surprise et compliment. « Surprenante », « courageuse », « saugrenue », « innovante », « bienvenue » voilà quelques qualificatifs donnés à cette marche audacieuse d’environ 80 kilomètres. Ce mode d’action plaît car il joue à la fois sur la symbolique et sur l’effort. Beaucoup de personnes nous ayant vu ou entendu parler de nous aux informations n’ont pas hésité à s’arrêter pour saluer notre démarche ou bien en klaxonnant en guise de soutien. Comme le disait notre camarade Maxime Touzé au micro de Tebeo : « la marche et le fait de tracter a un impact beaucoup plus fort que si on faisait un simple communiqué sur la situation du chemin de fer ».
Nous pouvons être satisfaits de notre opération de sensibilisation. Il est fort probable que nous récidivions encore ainsi à de futures occasions, donc si le cœur vous en dit de parcourir la Bretagne pour militer, vous pourrez compter sur les jeunes de l’UDB.
Fin de la troisième journée à Locronan.