Après l’opération chaises vides pour les langues régionales réalisée, l’UDBJeunes a reçu un courrier de la part du député de Saint-Brieuc Michel LESAGE. Nous lui retranscrivons dans cet article notre réponse.
Monsieur le député,
Nous vous remercions d’avoir pris la peine de répondre à notre interpellation. Rassurez-vous, les chaises, vides, n’ont pas trop fait souffrir nos bras entraînés par des distributions de tracts intensives et des collages d’affiches réguliers.
Nous notons avec intérêt votre disponibilité pour avancer sur un nouveau texte de loi visant à « renforcer les langues régionales ». Nous nous étonnons tout de même d’apprendre qu’une proposition de loi jugée imparfaite et non consensuelle ne mérite pas de faire l’objet d’un débat parlementaire. Nous croyions de bonne foi que le rôle de l’Assemblée nationale consistait justement à discuter, amender et enfin à voter les textes soumis aux députés, et que la proposition de loi portée par Paul Molac aurait ainsi pu sortir renforcée et enrichie de son passage au palais Bourbon. C’était sans doute mal connaître les institutions de la Cinquième république ; nous ne ferons plus preuve à l’avenir de cette naïveté.
Puisque la constance de l’engagement du Gouvernement en faveur des langues régionales ne saurait selon vous être mis en doute, nous sommes rassurés quant au sort promis aux options gallo et breton au collège. Leur mise à mort programmée par le rectorat rencontrera logiquement l’opposition du ministère. Peut-on même espérer qu’elle sera contrecarrée par une disposition de la nouvelle proposition de loi transpartisane que vous appellez de vos voeux ?
Nous vous prions de croire, Monsieur, dans l’assurance de nos sentiments distingués.
Trefina KERRAIN et Victor GALLOU