Malgré une interdiction du tribunal de commerce de Bobigny, quatorze magasins Castorama et LeRoy-Merlin ont défié la loi en ouvrant leurs portes le dimanche 29 septembre 2013. Et quand le capital fait pression et se sent capable de braver la loi, que fait le gouvernement ? Il ouvre une « discussion pour faire évoluer les choses » sur la question du travail le dimanche !
Jean-Paul Bailly, ancien directeur de la Poste, a été missionné pour « éclairer les enjeux de l’ouverture de certains commerce ». Ce choix est pour le moins étonnant au vu de son bilan social désastreux. De 2002 à 2013, on compte plus de 80 000 emplois supprimés. En 2010, il pilote le changement de statut de la Poste et, en 2012 et 2013, une série noire de suicides chez les postiers précipite la fin de son mandat, initialement prévue en 2014. Pour lui, il n’y avait « pas de malaise social », seulement des gens « un peu inadaptés » et des « syndicats minoritaires » qui veulent « couler la Poste » (cf son livre « Ceux d’en haut »). Dans ces conditions, on est en droit de se demander si le choix de Bailly pour mener un « dialogue social approfondi sur la question du travail le dimanche est le plus judicieux.
Bref, le vieux serpent de mer sur la pertinence ou non de donner la possibilité aux commerces d’ouvrir le dimanche est une nouvelle fois réanimé. L’UDB Jeunes souhaite, par cette publication, exposer les tenants et les aboutissants d’une libéralisation du travail dominical et en tirer une analyse politique plus globale.