Jeunes de l'UDB. L’Union démocratique bretonne (UDB) est un parti de gauche, autonomiste et écologiste.

l’UDBY à l’Assemblée Générale de l’EFAY

IMG_3662Cette année, c’est au Sud Tyrol, région de langue et de culture allemande annexée par l’Italie après la première guerre mondiale, qu’avait lieu l’Assemblée générale de l’European Free Alliance Youth, fédération  des organisations de jeunesse des partis indépendantistes et autonomistes européens. L‘assemblée à élu un nouveau bureau, voté plusieurs motions dont la reconnaissance de la république sahraouie, le refus de l’exploitation des gaz de schiste par fracturation hydraulique, une critique de l’attitude irresponsable de l’Espagne et de la France face au processus de paix au Pays Basque ou encore le soutien au peuple Frison menacé de voir disparaître sa région à l’intérieur de l’Etat néérlandais. Les délégués de l’UDB (Victor Gallou, responsable des Affaires internationales, et Nil Caouissin, responsable de l’UDB-Y) ont pu faire connaissance avec des représentants venus de toute l’Europe et découvrir la nouvelle publication de l’EFAY: The future of Europe, an integrated youth approach, (1) recueil de textes exprimant la vision de l’Europe et de l’avenir de nos sociétés, écrits par les jeunes membres de nos organisations.

IMG_3668Malgré nos différences, entre ceux qui sont nationalistes et ceux qui ne le sont pas, entre ceux qui se revendiquent clairement de gauche et ceux qui tiennent la lutte pour l’autodétermination pour une priorité absolue, nous avons pu faire le constat, à travers nos échanges, que partout en Europe le centralisme des Etats-nations rime de plus en plus souvent avec un accroissement des inégalités. En France, le gouvernement prévoit de diminuer les dotations aux collectivités territoriales. En Espagne, alors que l’autonomie a fait ses preuves (2), le gouvernement central prend prétexte de la crise pour recentraliser l’État, ce qui risque de provoquer un nivellement par le bas de la situation économique. En Frise, région à cheval sur le Nord des Pays-Bas et l’Allemagne, les écoles de moins de 100 élèves sont menacées de fermeture par le gouvernement néérlandais alors qu’elles sont pratiquement les seules à utiliser la langue frisonne, et que leur disparition obligerait les parents à de longs trajets en voiture pour amener leurs enfants en classe, donc à une augmentation des coûts et des émissions de gaz à effet de serre. Les exemples pourraient être multipliés sur de nombreuses pages: un peu partout, les centralistes saisissent le prétexte de la crise pour confisquer pouvoir et richesses au profit de quelques régions centrales et de quelques privilégiés.

Quels que soient les choix stratégiques de nos différentes organisations, il est apparu clairement que l’égalité, l’environnement et la diversité culturelle ont le même adversaire, la fusion idéologique qui s’opère entre néolibéralisme, centralisme et productivisme, et dont le pire exemple est sans doute représenté par la vision du « Grand Paris » promue par quelques technocrates: celle d’une France dont les richesses, l’activité et les pouvoirs de décisions seraient concentrés dans une mégapole parisienne dont les autres régions ne seraient plus que de vastes banlieues résidentielles.

Face à cette vision du monde, qui peut sembler aberrante au commun des mortels mais dont les promoteurs ont trop souvent la confiance des pouvoirs européen en place, il ne suffira pas de se battre chacun dans son pays respectif; bien que la transition vers la société juste, écologiste et démocratique que nous voulons doit se construire avant tout au niveau pour obtenir des résultats concrets, une partie de la lutte doit nécessairement être menée aux échelles nationale et européenne.

IMG_3667À l’heure où la crise rend les États centraux impuissants et où les égoïsmes nationaux provoquent une réduction du budget commun de l’Europe, les organisations qui défendent l’autodétermnination sont les mieux armées idéologiquement pour proposer une alternative: parce qu’elle ont toujours refusé d’abdiquer le droit des peuples à décider démocratiquement de leur destin, que ce soit face à des États oppresseurs ou aux oligarques de la finance et de l’industrie, elles peuvent être le ferment qui régénérera l’Europe en lui donnant le contenu qu’elle aurait du avoir dès le début: celle d’une fédération de peuples et de territoires solidaires.

(1) The future of Europe, an integrated youth approach, coordinated by Jana BACEVA, Brussels, Centre Maurice Coppieters, 2012.

(2) Les deux régions les plus autonomes, le pays Basque et la Catalogne, sont les moins touchées par le chômage et les plus en avance dans le développement des énergies renouvelables.


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