« En 2011, les peuples d’Afrique du Nord ont montré au monde qu’ils n’étaient pas condamnés à choisir entre la dictature et l’islamisme. C’est à présent au tour du peuple de l’Azawad de prouver que partout, une voie démocratique est possible, et que la lutte contre la tyrannie est un combat international, mené hier en Tunisie et en Libye, aujourd’hui dans le Sahara, demain, peut être, en Russie et en Chine. Bevet Azawad!«
C’est par ces mots que les deux représentants des jeunes de l’UDB ont souhaité hier témoigner de leur soutien sur la première page du livre qui sera envoyé dans le Nord-Mali, où le Mouvement National de Libération de l’Azawad lutte pour l’établissement d’un Etat laïc et démocratique. Le soutien de la communauté internationale est essentiel pour permettre à l’Azawad de bâtir un Etat de droit et mettre fin à la double menace des islamistes d’Ansar Dine et d’une contre-attaque de l’armée malienne. Alors que le MNLA a annoncé son intention de cesser la guerre et de ne pas envahir le sud-Mali comme le réclament les djihadistes, le refus idéologique de la France de reconnaître l’Azawad libre est irresponsable: pour défendre « l’intégrité territoriale » d’un Etat d’origine coloniale dont les frontières n’ont jamais fait l’objet d’un choix démocratique, le gouvernements africains, français et américain ratent une occasion de mettre fin en conflit en soutenant le MNLA. Ils se retrouvent donc sur la même longueur d’onde que les islamistes qui, au nom du djihad, se disent prêts à la guerre contre l’indépendance de l’Azawad… Etat français, dictatures africaines, Al-Quaëda au Maghreb Islamique, même combat? Pendant ce temps, les atrocités de la guerre se poursuivent.
Hier, près de l’Assemblée nationale française, nous étions aux côtés des représentants touaregs et du Congrès Mondial Amazigh pour rappeler que la légitimité est du côté des peuples qui se battent pour leur liberté et pas avec les Etats corrompus qui mentent et assimilent, comme tous les régimes oppresseurs, la révolution au terrorisme.