
Les Jeunes de l’UDB d’Île de France se sont rendus samedi à la fête de l’Humanité, grand rendez vous de la gauche française dans lequel nos adversaires jacobins sont habituellement surreprésentés, mais où le potentiel militant est énorme: face à un public politisé, divers et curieux, nous avons épuisés tous nos tracts et journaux (Peuple Breton notamment) en un temps record. Parmi les stands des peuples en lutte du monde entier, nous avons constaté une véritable fusion entre luttes sociales, écologiques et
des minorités culturelles. Cette convergence qui fait la force et la cohérence de l’Union Démocratique Bretonne, si elle semble évidente sur le terrain, a malheureusement du mal à se traduire au niveau idéologique; nous l’avons constaté en faisant un petit tour des stands communistes bretons. L’affaire semblait bien engagée: regroupés en un « Espace Bretagne », les fédérations communistes bretonnes avaient organisé un fest-noz dès le premier soir et exhibaient de nombreux gwen-ha-du. Mais, questionnées par nos soins sur quelques sujets emblématiques et essentiels du combat breton, bien peu ont pu fournir des réponses claires. au stand du Finistère, les militants se disent « convaincu que Nantes a toujours été bretonne » mais n’ont pas connaissance d’une quelconque prise de position officielle de leur fédération à ce sujet. Dans le Morbihan, les avis sont partagés sur la réunification mais on affirme être « à fond pour l’enseignement de la langue bretonne » tandis que l’Ile-et-Vilaine et les Côtes d’Armor ne peuvent répondre. Une réponse tout de même, en creux: la Loire Atlantique n’est pas présente à l’espace Bretagne… La Bretagne reste donc un objet de folklore pour les fédérations du PC. Mais elle attire, singularise, dynamise au sein d’une fête où plus grand monde n’ose lier l’Emsav à la réaction. Malgré un certain agacement, nous sommes donc sortis optimistes de ce rendez-vous où nous comptons bien revenir en force l’année prochaine !