Le débat sur le retour du service militaire est relancé. Pour nous, Jeunes militants de l’Union Démocratique Bretonne, hostiles au militarisme et à la violence pour défendre nos idées, c’est un « non » ferme et définitif.
L’époque du jeune garçon français partant faire son service pour défendre sa nation est non seulement obsolète à l’heure de l’Union Européenne mais totalement dépassé quand on sait qu’une des missions de ce dernier était d’initier à la vie en collectivité des personnes provenant de régions et de milieux sociaux différents. Ce qui, notons-le n’était pas permis pour les jeunes femmes. Au XXI siècle, il n’est plus légitime que la jeunesse soit contrainte de défendre un État qui lui impose le choix du nucléaire, qui envoie de plus en plus systématiquement les CRS contre les manifestants et qui se fait une gloire d’expulser des dizaines de milliers de sans-papiers chaque année.
Par ailleurs, au moment où l’Etat en déficit gèle le traitement des agents publics et tente de convaincre le reste de la population des bienfaits de la rigueur, est-il réellement sérieux d’envisager d’investir massivement afin de pouvoir accueillir des millions d’appelés ?
Nous pouvons légitiment nous demander à quoi sert l’Union Européenne si ce débat n’est pas porté au-delà du seul État français ? Ce type de problématique ne se poserait pas dans le cadre d’une Europe des régions et des peuples solidaires.
Les alternatives au service militaire existent comme le service volontaire européen, ERASMUS pour les étudiants. Des associations d’éducation populaires et de coopération internationale impulsent l’échange nécessaire entre populations favorisées et défavorisées et permettent de rendre un réel service aux populations dans une logique de solidarité internationale, ce qui ne peut être le cas du service militaire.
Selon nous, il faut ouvrir les échanges entre les jeunes européens et la jeunesse du Monde en facilitant l’accès aux programmes européens Erasmus, Erasmus Lycée et Leonardo pour les apprentis. La Paix sera maintenue si ceux qui peuplent la terre savent échanger, cultiver leur différence et conserver des liens au-delà des égoïsmes étatiques antagonistes.
Julien le Bot,
Porte-parole des Jeunes de l’UDB