Les Jeunes de l’UDB ont tenu, dès qu’ils ont eu entre les mains ce document (voir ici), à vous faire partager cet aveu d’inexistence régionale par les habitants de la région Pays de la Loire eux-mêmes.
Alors que Jacques Auxiette estime que la région est cohérente et dispose d’une « forte cohésion sociale », le panel citoyen choisi par la techno-région, sans vouloir aucunement toucher aux limites de la région, aimerait que « la cohérence de la Région soit encore renforcée par une identité commune qui reste à préciser et à affirmer« . Le même panel estime qu’« une meilleure communication régionale permettrait (…) de mieux valoriser les initiatives de chacuns des territoires et de leurs habitants, de développer l’attractivité et de renforcer l’identité commune, à l’Ouest comme à l’Est« .
La suite est du même acabit: nous passerons sur le chapeau intitulé « une région pertinente, à faire exister » pour se concentrer sur le fond qui, à le lire, s’est inspiré des critiques du mouvement breton:
– La région a une identité trompeuse puisque ce n’est pas la Loire, mais un axe routier Nantes-Angers-Le Mans qui lui donne son sens géographique.
– La région n’a pas de sens historique ce qui suppose un travail de construction. (on croit rêver).
– Pour des raisons historiques (Nantes et son port), la région est tournée vers l’Ouest et l’Atlantique. Pas de référence à la Bretagne ce qui relève de l’exploit!
Le volet « communication » est, on s’en doute, plutôt chargé car comment faire vivre une région sans identité sans communication? On reproche aux barbouilleurs de gaspiller l’argent public? Qu’en est-il de ce gaspillage-là? Que valent quelques panneaux et un peu de peinture face aux millions d’euros investis légalement dans la négation de l’identité bretonne en Loire-Atlantique?
Dans cette rubrique donc, on inculque aux citoyens dès leur plus jeune âge qu’ils sont « ligériens » (rappelons-nous que la Loire ne traverse que deux départements sur cinq). Pour eux, la communication interne n’est pas assez « appétissante » et l’externe n’est pas assez « visible ». Ce n’est pas vraiment notre impression s’agissant de l’externe! Surtout pour une région qui, de la bouche même de ces citoyens pro-Pays de la Loire, « n’a pas d’identité bien définie ».
En conclusion, comprenez-nous bien, en attaquant la région administrative des Pays de la Loire, nous ne portons aucun jugement de valeur sur les habitants qui y vivent. Pour nous, l’Anjou a une identité de même que la Vendée ou la Mayenne, mais ces identités ne peuvent pas être additionnées en un sentiment d’appartenance commun (outre français). A l’inverse, la Bretagne dispose de plusieurs territoires fédérés en une identité régionale.
Jacques Auxiette et ses disciples tentent de créer artificiellement une région et surtout un sentiment d’appartenance, niant ainsi les territoires vécus. C’est une vision de l’aménagement qui se décide par le haut et non de façon endogène. En réfléchissant ainsi, c’est une identité patchwork qu’ils vont créer, à l’image de leur campagne de communication… et de leur détournement !