Explication de la contribution:On dit souvent que les Bretons sont tournés vers le passé lorsqu’ils militent par exemple pour l’intégration de la Loire-Atlantique à la Bretagne administrative. Il est clair que nous ne vivons plus à l’époque d’Anne de Bretagne ou de Jean IV. Cela dit, force est de constater que l’Histoire véhiculée dans les manuels scolaires est majoritairement celle du pouvoir central. Les régions sont abordées de façon anecdotique si bien que l’Histoire des territoires ne subsiste que grâce aux efforts des associations ou des centres culturels.
Le Patrimoine se définit comme « l’ensemble des biens hérités du père » (comprenez la famille). C’est donc quelque chose de transmissible qui, en Bretagne comme ailleurs, ne se transmet plus naturellement (car oubliée), mais de façon militante. L’Histoire « officielle » étouffe des pans entiers de l’Histoire des régions.
Les Jeunes de l’UDB militent pour l’apprentissage, au sein des écoles publiques, d’un quotat réservé à l’Histoire de leur région. Cette matière est déjà enseignée dans certains collèges de Bretagne, mais principalement en breton. L’Histoire de Bretagne ne doit pas être réservée aux seuls bretonnants… Au contraire, la curiosité et le goût pour cette matière donneront peut-être l’envie à des non-bretonnants de s’approprier eux aussi la langue. Car la langue bretonne (de même que le gallo) est une richesse, une vision du monde qui permet de comprendre son environnement.
Martin Luther King, dans « la force d’aimer », a dit: « ce n’est pas nous qui faisons l’histoire, mais l’histoire qui nous fait ». Pour que l’Homme soit en mesure de choisir qui il veut être, il faut avoir plusieurs sons de cloche, non? C’est aussi le meilleur moyen de s’extraire d’une Histoire dictée qui ne respecte pas la diversité culturelle, ni l’existence de la nation bretonne. Si les gaulois sont aussi les ancêtres des Bretons, il est clair que bien peu de Bretons eurent une place à Versailles!